Selon une étude réalisée dans 26 villes européennes publiée aujourd’hui dans le « Journal of epidemiology and community health », l’Europe devrait adopter des normes plus sévères en matière de limitation des particules fines.
Les particules fines émises par les industries et les véhicules, peuvent rester en suspension dans l’air pendant des heures et même des jours. Plus leur taille est réduite, plus elles pénètrent profondément dans les voies aériennes déclenchant asthme et allergies respiratoires.
Selon l’AFP, elles sont associées à une augmentation des morts prématurées, à la suite notamment d’affections respiratoires et cardiovasculaires. D’après les estimations des scientifiques, chaque année dans l’Union européenne, 350.000 décès prématurés sont dus aux particules fines.
Selon la revue, alors que le Parlement européen défend une norme à 20 microgrammes de particules PM2,5 (diamètre inférieur à 2,5 micromètres) par m3 pour 2010, la norme américaine est à 15 microgrammes par m3 et celle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à 10 microgrammes par m3.
Diminution du taux de mortalité prématurée
Parmi les 26 villes analysées, Londres et Dublin sont les plus propres, avec des niveaux inférieurs à 10 microgrammes par m3. Athènes, Cracovie et Rome ont quant à elles des concentrations supérieures à 25 microgrammes par m3. La capitale française, dont la concentration de particules fines est comprise entre 10 et 20 microgrammes par m3, est parmi les bons élèves.
Si le taux de particules fines était réduit à 20 microgrammes par m3, le taux de mortalité prématurée chez les plus de 30 ans diminuerait de 0,6%. Avec une baisse à 15 microgrammes par m3, il serait réduit de 1,6% et avec une diminution à 10 microgrammes par m3, il baisserait de 3%.
Si le taux de particules fines ne dépassait pas 10 microgrammes par m3 à Paris, le niveau de mortalité prématurée serait réduit de 1,4%.
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