Suite à l’explosion de l’usine chimique AZF qui a fait 30 morts et des centaines de blessés, certaines associations de victimes souhaitent que le procès des responsabilités débute le jour du septième anniversaire de la catastrophe, c’est-à-dire le 21 septembre prochain.
Selon « La dépêche du Midi » paru jeudi, seuls deux personnes, l’une physique, l’autre morale, seront renvoyées devant le tribunal correctionnel pour « homicides et blessures involontaires » : Serge Biechlin, l’ancien-directeur de l’usine toulousaine, et la société Grande Paroisse, filiale du groupe Total et propriétaire d’AZF.
« La justice n’a pas retenu les infractions au code du travail, notamment le recours massif à la sous-traitance, pas plus que la mise en danger de la vie d’autrui« .
Un non-lieu confirmé
Jeudi, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Toulouse a confirmé le non-lieu obtenu par Total dans la procédure engagée par l’association des Familles endeuillées contre le groupe pétrolier pour « entrave à la justice« .
Des associations auraient souhaité que le groupe Total, en tant que personne morale, soit mis en examen. Selon elles, la justice ne s’est pas penchée « sur toute la chaîne des responsabilités de la catastrophe« , provoquée selon le rapport final des experts, par la mise en contact accidentelle dans le hangar 221 d’un mélange explosif.
Si Total a déjà consacré beaucoup d’argent pour rembourser les dégâts matériels et corporels, certaines associations reprochent au groupe pétrolier de « faire traîner certaines procédures notamment celles concernant les petites gens« .
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