Jeudi, le syndicat CGT mines-énergie a dénoncé la situation « précaire » des salariés prestataires d’EDF dans les centrales nucléaires. La confédération a accusé le groupe électrique public d' »organiser » le « roulement » des employeurs sous-traitants pour leur permettre « de ne pas reprendre tous les salariés ».
La direction du groupe EDF a indiqué à l’AFP que « dans tous les cas, (il exerçait) sa responsabilité sociale dans le domaine de la sous-traitance et (veillait) à ce que les interventions réalisées pour son compte s’effectuent dans les meilleurs conditions d’emploi, de qualification, de travail et de santé-sécurité« .
Selon la CGT mines-énergie, « environ cinq grands groupes (dont une filiale EDF) se partagent par rotation le marché des activités permanentes de logistique sous-traitées sur les 19 centrales nucléaires« .
« La direction nationale EDF du parc nucléaire (…) s’ingénie tous les 1 à 5 ans à faire tourner les entreprises prestataires à chaque appel d’offre« . Pour le syndicat, EDF organise ce « roulement pour permettre à leurs employeurs de ne pas reprendre tous les salariés (dont souvent les représentants du personnel) et de ne pas maintenir leurs acquis sociaux (ancienneté, niveau de rémunération, convention collective moins favorable) ».
La confédération juge que ce phénomène « d’autant plus scandaleux » que « les prestataires sont exposés à près de 80% des doses irradiantes et à l’écrasante majorité des accidents du travail, tout en étant soumis à la précarité (CDI de 1 à 5 ans, CDD, intérim)« .
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