Francesco Frangialli, secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), a indiqué hier que le réchauffement climatique avait des conséquences sur l’activité des stations de ski des Alpes, un secteur qui génère un chiffre d’affaires annuel de 50 milliards d’euros.
« Le réchauffement de la planète n’est plus une hypothèse, mais une certitude. Les perspectives sont graves« , a-t-il déclaré à l’AFP lors de la 2ème édition du forum International d’Avoriaz, en Haute-Savoie, sur le thème : « Les stations de montagne s’engagent pour la planète ».
Si cette année la neige est présente, « la saison d’hiver 2006/2007 a été la plus chaude en France depuis 1880« , date à partir de laquelle les températures ont commencé à être mesurées, a continué Francesco Frangialli, également adjoint au maire de la commune de Morzine-Avoriaz.
Moins de neige
S’il y a une trentaine d’années, la station d’Avoriaz, à 1.800 m d’altitude, recevait entre 13 et 14 mètres de neige en cumulé tout au long de l’hiver, « cette moyenne a été de 8 mètres ces dix dernières années et de 6 mètres l’an dernier« .
Pour les stations des Alpes du Nord situées à 1.500 m, « un réchauffement de 1,8°C ferait perdre 40 jours d’enneigement sur les cinq mois actuels« , a-t-il ajouté citant une étude de Météo France. « Or, il faut un minimum de 100 jours d’ouverture pour assurer la rentabilité d’une station de ski« .
Selon le secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme, à cause du manque de neige l’hiver dernier, des touristes britanniques ont préféré l’Amérique du Nord, « au détriment de la Suisse et de stations comme Morzine ou Avoriaz« .
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