Alors qu’ils viennent d’adopter le budget du syndicat pour 2008, les responsables du Syndicat des eaux d’Ile-de-France, le Sédif, ne digèrent toujours pas l’enquête réalisée par l’association de consommateurs UFC-Que-Choisir sur le prix de l’eau. Une rencontre est prévue entre les deux organismes afin de confronter leurs chiffres sur le calcul du prix de l’eau.
Le syndicat entend bien répondre à l’association qui l’accuse de réaliser de confortables marges. Ses arguments principaux portent essentiellement sur le fait que la purification de l’eau en Ile-de-France et les spécificités du réseau et des services qui y sont associés engendrent des coûts nettement supérieurs à ceux de certaines autres régions.
Par ailleurs, le Sédif vient d’adopter son budget 2008 et prévoit d’investir 224,5 millions d’euros dans la mise à niveau et la sécurité des installations. Cela représente un hausse de 9% par rapport à l’an dernier. 2008 est la troisième année de réalisation du XIIIème plan quinquennal d’investissements du Syndicat (plus d’un milliard d’euros d’investissements prévus sur 5 ans).
Respect de la directive du 25 décembre
Aussi investira-t-il principalement dans les usines et réservoirs (67,9 M?), sur les canalisations (68,3 M?), ainsi que pour les études et l’ingénierie (12,7 M?), sans oublier 47,2 M? de dépenses consacrées au remplacement des branchements en plomb. Cette opération sera achevée en 2013 en respect de la directive européenne du 25 décembre, et le SEDIF sera sans doute l’un des plus grands services d’eau potable à respecter cette échéance.
Cette somme servira également à réaliser des expérimentations sur le traitement de l’eau par membrane et ce, afin de limiter l’usage du chlore. Sont également prévues les mises à niveau des groupes élévatoires, des stations de traitement des eaux usées ou équipements en groupes électrogènes de secours afin d’assurer la continuité de la production.
Philippe Knusmann, le directeur général des services du Sédif confie au quotidien « Les Echos » que désormais, « personne ne comprendrait aujourd’hui une interruption du service, cela nous amène à surdimensionner nos installations au double du strict nécessaire pour faire face aux aléas« .
Le produit des ventes d’eau et la TVA récupérable sur les travaux réalisés constituent la principale source de financement du budget, complétée notamment par des emprunts, et pour une infime proportion, contrairement à d’autres grands services publics, des subventions provenant exclusivement de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie (2,5 M?).
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