Après avoir refusé de baisser les tarifs de ses carburants, la compagnie pétrolière Shell va être sanctionnée par le gouvernement argentin.
En raison d’une non-conformité avec une loi imposant un ravitaillement minimum du marché intérieur pour certains produits, dont les carburants, Buenos Aires exigera que la société anglo-néerlandaise verse une forte caution sous la forme d’une hypothèque sur la raffinerie qu’exploite la compagnie au sud de la capitale.
Une source officielle a indiqué à l’AFP que cette mesure servira également de fonds de garantie pour les amendes déjà infligées à la compagnie. Ces amendes atteignent quelque 66 millions de pesos, soit environ 14,5 millions d’euros.
Un conflit qui remonte à 2005
Cette nouvelle sanction intervient alors que les autres compagnies implantées en Argentine, l’Espagnole Repsol YPF, l’Américaine ExxonMobil et la Brésilienne Petrobras, ont accepté de ramener le prix de l’essence vendue à la pompe à celui en vigueur au 31 octobre dernier. Cette baisse des prix est intervenue après que le gouvernement ait fait pression sur les compagnies en suspendant les exportations d’essence et de gazole afin d’assurer l’approvisionnement du marché intérieur, touché par la pénurie.
Le groupe Shell, qui possède 778 stations service en Argentine où il détient 19% du marché de la vente de combustibles, est le seul a avoir refusé de baisser ses prix.
Le conflit qui oppose Shell au gouvernement argentin remonte à 2005 quand la société anglo-néerlandaise voulait augmenter ses prix. Nestor Kirchner, président argentin de l’époque, avait appelé les Argentins à boycotter la compagnie qui avait finalement cédé.
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