Suez Environnement vient de remporter un contrat majeur dans l’assainissement à Lyon. Le groupe s’engage également aux côtés de la communauté urbaine de la ville dans une démarche exemplaire de développement durable.
Un communiqué du groupe nous apprend que la Communauté Urbaine du Grand Lyon vient de confier à Suez Environnement un contrat de 60 M? pour la conception, la construction et l’exploitation pendant trois ans de sa nouvelle station d’épuration de la Feyssine. Ce site combinera technologie adaptée, empreinte environnementale réduite et circuit de visite pédagogique. Le contrat inclut par ailleurs une tranche conditionnelle, destinée à doter l’usine d’unités supplémentaires permettant une valorisation énergétique et agricole des boues d’épuration.
Destinée à traiter les eaux usées de 300 000 équivalents habitants du Grand Lyon, soit 91 000 m3 d’eaux usées par jour, cette usine sera construite en quarante mois par un groupement constitué de Degrémont, filiale de Suez Environnement, pour l’ingénierie et les équipements (40%), de l’entreprise GFC pour le Génie Civil et de l’architecte Patriarche. Les trois années d’exploitation seront assurées à 50/50 par Degrémont et Lyonnaise des Eaux. Ce binôme constructeur/exploitant permettra d’optimiser la performance de la station.
Une empreinte environnementale réduite
Sur cette nouvelle installation, le traitement de l’eau sera réalisé grâce à la technologie des boues activées en culture libre. Ce procédé est en effet le mieux adapté au site de la Feyssine et a été retenu suite à une Analyse du Cycle de Vie menée par le centre de Recherche & Développement de Suez Environnement en raison de son faible impact sur l’environnement. Il permettra d’obtenir une excellente qualité d’eau traitée et participera également à la diminution de l’empreinte globale de l’usine (faible consommation énergétique, moindre volume de boues produit).
L’empreinte environnementale du site sera encore améliorée avec l’installation de panneaux photovoltaïques pour produire de l’énergie ainsi que d’un échangeur pour récupérer les thermies de l’eau traitée en vue de rafraîchir les bâtiments l’été et de les chauffer l’hiver. Enfin, en sortie de station et après une étape complémentaire, une partie de l’eau traitée sera réutilisée notamment à des fins d’arrosage.
Une intégration recherchée
Située aux portes de Lyon et étirée le long du périphérique, cette réalisation formera par ailleurs un écran acoustique permettant de préserver la quiétude de la piste cyclable des bords du Rhône. Parfaitement intégrés dans le paysage, les bâtiments bénéficieront également d’une architecture harmonieuse : des toitures végétalisées recouvriront en effet les ouvrages de traitement et permettront d’absorber une partie du CO2 généré par la circulation automobile du périphérique lyonnais. Enfin, le captage des odeurs à la source et la présence de deux unités spécifiques de désodorisation garantiront une absence totale de nuisances olfactives.
Le respect de la biodiversité
Fruit d’un travail (diagnostic et préconisations) conduit en collaboration avec la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature), l’installation respectera la biodiversité en préservant la faune et la flore sur le site. Par ailleurs, un parcours pédagogique sera mis en place afin de sensibiliser les visiteurs au cycle de l’eau.
Il s’agit du second contrat remporté à Lyon cette année après celui d’un montant de 45 millions d’euros obtenu par SITA France pour le renouvellement et l’extension de la collecte des déchets.).
Commentaires récents