Xavier Bertrand, ministre du Travail, a demandé à l’ancien ministre socialiste Jean Le Garrec de diriger un groupe de travail chargé de recenser toutes les victimes de l’amiante.
Selon l’AFP, Xavier Bertrand a demandé au groupe de travail de proposer une réforme du fonds qui finance les cessations anticipées d’activité des travailleurs de l’amiante « d’ici le 30 avril » prochain.
Créé en 1999, le Fcaata (Fonds de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante), est un fonds unique en Europe qui permet de verser des allocations aux salariés qui ont beaucoup utilisé l’amiante ou qui sont aujourd’hui atteints d’une maladie professionnelle liée à l’amiante. Depuis 2000, quelque 50.000 personnes ont bénéficié de ce dispositif.
Des « difficultés sérieuses »
Le ministre a ajouté que depuis la création du Fcaata, sont apparues des « difficultés sérieuses » notamment liées à « la traçabilité des expositions » à l’amiante, au « champ d’application prévu par la loi qui exclut des personnes qui ont réellement été exposées à l’amiante, alors que d’autres, qui n’ont pas été exposées, en bénéficient« , ou encore à « l’instruction des demandes concernant des salariés d’entreprises disparues« .
Le groupe de travail que dirigera Jean Le Garrec est composé de cinq représentants des employeurs, cinq des syndicats, quatre parlementaires, quatre représentants de l’Etat, deux d’associations de malades (Fnath et Andeva) et un de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts).
« Ce dont je voudrais être sûr, c’est que les personnes qui ont été exposées à l’amiante sont bien indemnisées. Aujourd’hui, on n’en est pas sûr« , a récemment déclaré le ministre du travail sur Direct 8, en évoquant ce groupe de travail.
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