Un an après la promulgation de la nouvelle Loi sur l’eau, la neuvième édition du Carrefour des gestions locales de l’eau qui se tiendra les 30 et 31 janvier prochain à Rennes, permettra d’analyser les implications de la Loi pour les collectivités. Elle fera également le point sur certains axes discriminants de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE).
Malgré le traitement des pollutions ponctuelles, la qualité de la ressource en eau n’a cessé de se dégrader, en partie du fait de la pression croissante exercée par les pollutions diffuses, nécessitant la mise en place de traitements complexes et coûteux pour garantir la qualité de l’eau. Les incidences de ces pollutions sur le consommateur d’eau sont, de ce fait, négligeables à l’heure actuelle. L’analyse et la connaissance de l’incidence de ces pollutions nécessitent des efforts de recherche soutenus (pesticides, perturbateurs endocriniens, résidus médicamenteux, antibiorésistance, etc…).
La maîtrise des pollutions diffuses, qu’elles soient d’origine agricole ou urbaine (activités domestiques, activités économiques, émissions atmosphériques), représente très clairement l’un des principaux défis de la mise en ?uvre de la directive cadre pour l’atteinte du bon état écologique et chimique des masses d’eau.
Mais elle nécessite des approches nouvelles tant du point de vue technique, économique et sociétal, qui seront présentées et débattues lors de la première séance plénière, présidée par Ambroise Guellec, Président du comité de bassin Loire-Bretagne et animée par Denis Cheissoux, journaliste à Radio France, avec l’intervention notamment de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (l’AFSSA).
Quels comportements pour demain ?
Les consommateurs, comme les acteurs de la gestion des ressources en eau, sont-ils prêts à changer leurs comportements ? Dans quelle mesure à quel prix ? Faut-il appliquer plus strictement le principe de « pollueur/payeur » inscrite dans la DCE, la charte de l’environnement, mais n’apparaissant pas aussi volontariste dans la Loi.
Dans la mise en application de ce principe, il faut examiner de nouveaux outils économiques qui permettraient de mettre en ?uvre de meilleures pratiques pour l’environnement et s’entendre sur un objectif d’image environnementale modèle, d’attractivité et d’activités à forte valeur ajoutée.
Lors de la seconde séance plénière, présidée par Gérard Mevel, Vice-Président, Conseil régional de Bretagne et animée par Denis Cheissoux, intervenants et participants débattront sur la mise en place de ces conditions de réussite pour un bon état écologique des eaux et du milieu aquatique.
Un rendez-vous national
Depuis 9 ans le Carrefour des Gestions Locales de l’Eau n’a cessé de progresser, pour désormais s’imposer comme le rendez-vous national des gestionnaires de l’eau en France. Cette année, ces deux journées présenteront plus de 35 conférences abordant de nouvelles thématiques comme les cours d’eau, la gestion des eaux pluviales, mais aussi les implications de la LEMA pour l’ANC, la gestion des réseaux, la place des SATESEs dans les politiques de l’eau. Le carrefour accueillera 135 exposants sur le salon professionnel regroupés en 4 pôles techniques adaptés aux souhaits des visiteurs.
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