Selon José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, Bruxelles a trouvé hier un accord sur le « paquet de mesures le plus complet au monde » pour lutter contre le réchauffement climatique, pour un coût estimé à « 3 euros par semaine et par personne » d’ici 2020.
José Manuel Barroso, a rappelé que le plan devrait permettre de réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2020 par rapport à 1990, et de porter la part des énergies renouvelables à 20% dans la consommation énergétique totale.
La Commission européenne a proposé que les industries polluantes de l’Union européenne payent dès 2013 leurs « permis de polluer » jusqu’ici gratuits. A partir de cette date, le secteur de l’électricité devra intégralement payer pour obtenir des droits à polluer, et d’autres secteurs d’activité, comme les industries de l’aluminium et les producteurs d’ammoniaque, ainsi que le transport aérien, rentreront dans ce système payant « graduellement« .
Bruxelles a précisé que des exemptions pourraient être faites pour certains secteurs particulièrement exposés à la concurrence en provenance de pays qui n’appliquent pas des contraintes similaires à celles de l’Union européenne en matière de réduction des émissions polluantes.
« Objectifs nationaux »
La Commission européenne a également proposé des « objectifs nationaux contraignants » visant à réduire les émissions de GES calculés en fonction de la richesse de chaque pays. La France et l’Allemagne devront réduire leurs émissions de GES provenant du transport, de l’habitat et de l’agriculture de 14% d’ici à 2020 par rapport au niveau de 2005, le Danemark de 20%, la Belgique de 15% et la Suède de 17%. La Pologne, la République Tchèque et la Bulgarie pourront, au contraire, augmenter leurs émissions polluantes.
José Manuel Barroso a ajouté que s’il n’y avait pas d’accord international sur le climat, incluant les Etats-Unis et les pays émergents, pour réduire les émissions de CO2, l’Europe « agirait« . Cela signifie que les industries les plus « énergivores » obtiendraient dans ce cas « gratuitement » leurs permis de polluer et les importateurs de produits concurrents non-européens devraient acheter des « droits à polluer« .
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