Aujourd’hui, en raison du réchauffement de la planète, la production de truffes est menacée d’une quasi-disparition.
« Le dérèglement climatique nous a fait perdre 50% de la récolte de truffes noires – seulement 20 tonnes pendant l’automne et l’hiver 2007/2008 au lieu des 40 tonnes prévues- ce qui est considérable« , a indiqué à l’AFP Jean-Charles Savignac, président de la Fédération française des trufficulteurs (FFT).
« Ce qui est grave, c’est que ce n’est pas une année isolée de mauvaise récolte, mais la troisième consécutive et la sixième depuis l’an 2000« , a-t-il ajouté. Selon lui, « de trop longues périodes de sécheresse autour du bassin méditerranéen et des gelées longues et profondes dans d’autres régions productrices » expliquent ces mauvaises récoltes.
Non seulement la France est touchée, mais également l’Italie et l’Espagne. Aujourd’hui ces trois principaux producteurs de truffes ne récoltent plus qu’une centaine de tonnes par an alors qu’en 1868, 1.600 tonnes avaient été ramassées en France.
Le réchauffement déplacera la production
« Le réchauffement aura un impact sur la production qui se déplacera plus au nord vers le Poitou-Charentes, la Bourgogne, la Lorraine et plus en altitude« , a indiqué Jean-Marc Olivier, directeur de recherches à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Bordeaux et coordinateur du programme expérimental truffe en France. « Il faudrait que Bruxelles accorde une enveloppe de 10 millions d’euros pour la recherche dans quatre pays : France, Espagne, Italie et Hongrie« .
Alors que la création d’une prime communautaire de plantation d’arbres truffiers a déjà été refusée par Mariann Fischer Boel, commissaire européenne à l’Agriculture, les trufficulteurs espère qu’une partie de leur demande d’aide sera acceptée pendant la présidence française de l’Union, au second semestre 2008.
Commentaires récents