Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, a tenu à rappeler hier à Davos en Suisse, lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial, l’importance du problème de l’eau dans le monde. Selon lui, la pénurie d’eau dans certaines région du globe peut présenter un risque pour la croissance économique, pour les droits de l’homme, la santé et la sécurité nationale.
Devant une assistance composée essentiellement des PDG et leaders de la société civile du monde entier, Ban Ki-Moon s’inquiète de la pénurie qui s’aggrave et qui risque de générer de nouveaux conflits. Le secrétaire général de l’ONU attribue en grande partie à la sècheresse qui sévit au Soudan depuis une dizaine d’année, la responsabilité du conflit du Darfour, conflit qui a déjà fait près de 200.000 morts depuis 2003.
« L’expérience prouve que le manque d’eau peut entraîner des conflits, particulièrement dans les pays pauvres. La croissance de la population va aggraver le problème, de même que le changement climatique. A mesure que l’économie mondiale croît, sa soif va croître aussi. Beaucoup de nouveaux conflits se profilent à l’horizon » explique-t-il avant de rappeler qu’il « reste suffisamment d’eau pour nous tous, mais à condition que nous fassions en sorte de la laisser propre, de l’utiliser à meilleur escient et de la partager plus équitablement« .
Certains des responsables présents plaident en faveur d’une approche économique du problème. Ainsi, Peter Brabeck, le PDG de Nestlé suggère de laisser les forces du marché définir la valeur de l’eau. « Nous pourrions faire un grand pas en avant » précise-t-il avant d’ajouter que « les actions isolées ne résoudront pas le problème. Au lieu de cela, nous devons changer nos attitudes et créer de nouvelles institutions pour fixer les bonnes incitations et faire en sorte que la consommation de l’eau devienne plus efficace dans le monde et dans tous les secteurs« .
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