Alors que la Grande-Bretagne veut faire remplacer ses installations nucléaires vieillissantes par de nouvelles centrales, en Espagne, les socialistes au pouvoir veulent abandonner l’atome.
En début de semaine dernière, José Luis Zapatero, Premier ministre espagnol, a autorisé à ce que cette « résolution ferme » soit mentionnée dans le programme électoral de son parti dans la perspective des législatives qui se dérouleront le 9 mars prochain. Selon le quotidien « Libération » paru vendredi, pour des raisons logistiques et de sécurité, les 8 centrales espagnoles ne seront pas fermées immédiatement, mais elles ne fonctionneront pas « au-delà du nécessaire ».
Il y a deux ans, les socialistes avaient fermé la centrale de Zorita, près de Madrid. L’année prochaine, ce sera celle de Garoña, en Castille-et-Leon qui sera arrêtée. Les autres installations construites dans les années 80 seront-elles aussi fermées au terme de « leur durée de vie utile », c’est-à-dire entre 2021 et 2028. Les socialistes préfèrent remplacer l’énergie nucléaire par des « énergies plus sûres, plus propres et moins onéreuses ».
Alors qu’au début de son mandat, le Premier ministre espagnol évoquait une « diminution » du nucléaire, aujourd’hui, il parle de sa « disparition nécessaire ». Pour les socialistes, le nucléaire est trop cher, trop dangereux et peu populaire. En effet, selon un sondage du Centre d’investigations sociologiques (CIS) réalisé en juin dernier, les trois quarts des Espagnols sont favorables à une diminution du nucléaire.
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