Depuis le 1er janvier 2005, la directive européenne sur l’eau exige un contrôle rigoureux de la qualité de l’eau. Ce contrôle qui passe par des taux maitrisés de nitrates et autres pesticides s’intéresse également au taux de radioactivité. Une société bretonne, Eichrom, s’est spécialisée dans ce domaine.
Dans son édition d’aujourd’hui, « Ouest-France » dresse le portrait de cette entreprise implantée depuis 2003 sur le campus de Ker Lann à Rennes, laboratoire privé et indépendant spécialisé dans la mesure de la radioactivité.
Son directeur général, Patrice Letessier confie au quotidien que son entreprise est leader sur ce marché. « En moyenne, chaque année nous réalisons l’analyse de 7.000 échantillons d’eau venus de toute la France. Nous vérifions que les taux de radioactivité alpha et bêta, la radioactivité naturelle, restent dans les normes. Nous mesurons aussi le tritium, c’est à dire la radioactivité crée par l’homme« . Et, c’est bien cette dernière qui peut se révéler dangereuse pour l’homme.
Cette radioactivité provient essentiellement de fuites nucléaires, de déchets industriels, d’actes de malveillances voire de terrorisme. Afin de la traquer, le laboratoire dispose des agréments du ministère de la Santé et de l’agence de sureté nucléaire, ainsi que du Cofrac pour l’analyse de l’eau.
Une indépendance revendiquée
Fier de son indépendance, Patrice Leteissier explique « nous ne dépendons d’aucun pouvoir ou lobby. nous travaillons sept jours sur sept et sommes capables de rendre des résultats en dix jours« . C’est une des raisons pour laquelle le commissariat à l’énergie atomique a choisi Eichrom pour établir le « point zéro » du projet Iter.
Pour l’anecdote, le laboratoire avait été chargé par le service de santé britannique d’analyser les urines de l’ancien agent des services secrets russes, Alexander Litvinenko afin d’y déceler les traces de radioactivité.
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