Quand les Suez et autres Veolia recrutent, cherchent-ils nécessairement des candidats issus des nouvelles formations 100% environnement ? Pas si sûr à en croire certains professionnels du recrutement.
Selon les experts en ressources humaines interrogés par Le Monde, les recrutements dans le secteur de l’environnement sont multiples et ne privilégient pas automatiquement les établissements dédiés à ce secteur. Ainsi chez Suez, on mélangerait volontiers les profils : masters universitaires et masters spécialisés environnement bien sûr, mais aussi et toujours les formations plus classiques dispensés dans les grandes écoles.
Avantage aux grandes écoles
Comme le souligne Joëlle de Villeneuve, directrice adjointe des ressources humaines à la Lyonnaise des eaux, groupe Suez, « il faut reconnaître que les grandes écoles garantissent un bon niveau a priori : leur réputation, leur forte sélection, la faible taille des promotions, jouent en leur faveur« . La Conférence des grandes écoles comptabilise ainsi aujourd’hui 42 Mastères spécialisés (MS) du type environnement et aménagement.
Pour Philippe Rocher, directeur du cabinet Metrol, spécialisé dans l’environnement, « la différence avec les cursus universitaires a tendance à s’amenuiser (.) La distinction se fait sur la qualité des partenariats« . Dans ce domaine, certaines universités n’hésitent pas à nouer des liens étroits avec les géants du secteur comme Veolia. C’est notamment le cas à Marne-la-Vallée et Cergy-Pontoise et avec l’Ecole nationale des ponts et chaussées.
Cursus « développement durable »
Et comme le souligne Le Monde, au-delà des nombreux cursus et autres MS environnement, il faut désormais rajouter la concurrence des formations estampillées « développement durable ». Autant de diplômes souvent récents et méconnus qui se concurrencent et ne servent pas toujours leurs diplômés. Un flou artistique qui favorise encore les grandes écoles pour des recruteurs en mal de sécurité.
Commentaires récents