Pour conjuguer agriculture biologique avec préservation et amélioration de la qualité des eaux, Nathalie Kosciusko-Morizet se rendra à Dourdan demain afin d’assister à une première.
Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, se rendra demain à Dourdan dans une exploitation d’agriculture biologique pour assister à une première en France : la signature d’un contrat quinquennal de partenariat entre l’Agence de l’eau Seine-Normandie et les Agriculteurs bio d’Ile-de-France.
L’objectif vise avant tout la protection et la reconquête de la ressource en eau autour des zones où se trouvent les captages prioritaires de la région. La signature de ce partenariat innovant s’effectuera également en présence de Roger Karoutchi, secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement, et André Santini, secrétaire d’Etat chargé de la Fonction publique, président du Comité de bassin Seine-Normandie.
En accord avec le Grenelle
Dans le cadre des conclusions du Grenelle de l’environnement, les objectifs d’augmentation des surfaces dédiées à l’agriculture biologique (6% en 2012 et 20% en 2020) ont été couplés avec la recommandation que ces surfaces puissent être situées de préférence sur les 700.000 hectares des périmètres de captage d’eau potable. Un enjeu majeur, qui devrait permettre à la France d’atteindre les objectifs de qualité des cours d’eau fixés par la directive cadre européenne sur l’eau de 2004.
A l’instar de l’expérience menée avec succès par la ville de Munich, le principe est de profiter des pratiques agronomes de l’agriculture biologique sans pesticides ni engrais chimiques pour :
– à court terme, préserver la ressource en eau tout en réduisant les coûts de son traitement par la prévention de la pollution à la source,
– à plus long terme, améliorer la qualité des eaux et réduire les impacts sur les milieux naturels.
L’Ile-de-France, région pilote
Ce premier partenariat est d’autant plus capital qu’il intervient dans une région, l’Ile-de-France, où la pression polluante sur les masses d’eaux souterraines est particulièrement forte et où la qualité des eaux superficielles n’est pas non plus satisfaisante. La raison de cette dégradation est liée notamment aux pollutions diffuses d’origines agricoles (pesticides, nitrates…) présentes sur l’ensemble du territoire rural francilien. Pollutions qui entrainent des coûts élevés de traitement des eaux.
Le contrat d’animation et d’assistance technique entre l’Agence de l’eau Seine-Normandie et le Groupement d’agriculture biologique d’Ile-de-France comprend la mise à disposition d’une équipe composée de plusieurs animateurs. Leur mission consistera principalement à accompagner et favoriser les conversions en agriculture biologique ainsi qu’à sensibiliser, promouvoir, vulgariser et diffuser ces pratiques, notamment auprès des jeunes dans les établissements d’enseignement agricole.
La première d’une longue série
« Je souhaite que cette convention, pionnière dans sa catégorie, soit la première d’une longue série. Il faut que ce type d’initiative puisse être généralisé sur l’ensemble des bassins, de manière à engager au plus vite des opérations territoriales qui permettront tout à la fois de concilier le développement de l’agriculture biologique et la structuration de ses filières avec la protection voire la reconquête de la qualité de la ressource en eau« a précisé Nathalie Kosciusko-Morizet.
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