A l’Institut du Management des Services Immobiliers, IMSI, aucune spécificité du secteur n’échappe aux étudiants, et encore moins les toutes dernières évolutions d’un marché en pleine mutation depuis quelques années, environnement et développement durable en tête.
Ainsi, les acteurs du Cycle Master 2 Professionnel Management des Services Immobiliers sont très vite sensibilisés aux problématiques les plus prégnantes de l’immobilier d’aujourd’hui et de demain, comme le respect de l’environnement. Les démarches favorables au développement durable prennent une place majeure dans la formation IMSI : cette année, Gilles Lahmi de la société Efidis (spécialiste du logement social, 45 000 logements en Ile-de-France), un pionnier en la matière, propose aux étudiants de l’IMSI un cours technique et pratique sur la démarche qualité dans l’immobilier.
Les futurs managers immobiliers plongés dans l’expertise énergétique
L’ensemble des notions relatives à une démarche de développement durable dans l’immobilier sont transmises aux étudiants de l’IMSI grâce à la très formatrice intervention de Gilles Lahmi. En 18h de cours, est brossé un tableau complet et pratique des enjeux énergétiques dans l’immobilier. Après présentation du métier de la maintenance immobilière, l’intervenant explique toute la démarche opérationnelle grâce à une étude de cas : les étudiants visitent un chantier, élaborent un diagnostic technique avec des supports préétablis, puis échafaudent des scénarios budgétaires à l’aide d’un bordereau de prix relatant les quantités et les prix unitaires. Ils présentent alors un dossier de mise en concurrence et un rapport de dévolution.
Cette base pratico-pratique est complétée par des points sur la démarche sécurité (chauffage, ascenseurs, sécurité au quotidien), le développement durable (enjeu d’un audit énergétique intégrant un cahier des charges), le Diagnostic de Performance Energétique (DPE), les aspects financiers, la gestion locative et l’approche client. L’ensemble est intégré dans la réalisation par les étudiants d’un Plan Stratégique de Patrimoine (PSP), avec compte rendu écrit et présentation individuelle sur des supports ad hoc. Grâce à ce tour d’horizon exhaustif et pragmatique de l’expertise énergétique, les étudiants de l’IMSI sont opérationnels très vite dans ce domaine car ils ont acquis toutes les finesses d’une démarche patrimoniale.
Par ailleurs, certains étudiants se spécialisent sur le thème via leur mémoire de recherche. Ainsi l’année dernière Stéphanie Castinel et Amandine Synakiewicz se sont interrogées sur « L’intégration de la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE®) au sein des cabinets d’administration des biens », avec à la clef des préconisations concrètes et l’exposition des moyens possibles de sa mise en ?uvre. Cette année, Abdoulaye Diallo réalise un mémoire spécifiquement sur la démarche de développement durable dans la construction et le patrimoine existant.
Le développement durable au c?ur des préoccupations immobilières
Depuis à peine deux ou trois ans, le monde de l’immobilier a suivi un virage serré sur le chemin d’une meilleure considération des enjeux énergétiques et écologiques. Le contexte réglementaire s’est intensifié avec la mise en place du DPE. En vigueur depuis le 1er novembre 2006 pour la vente et depuis le 1er juillet 2007 pour la location, il est annexé aux futurs baux et sa réalisation nécessite un prestataire extérieur indépendant. Son principe est de fournir une estimation de la consommation énergétique, des émissions de gaz à effet de serre et des charges énergétiques propres au bâtiment, à partir des informations sur les aspects thermiques du bâtiment. Des préconisations travaux sont également intégrées.
Ainsi la plupart des groupes immobiliers s’engagent aujourd’hui dans des actions fidèles à la HQE®. Celle-ci n’est ni une réglementation, ni un label. Il s’agit d’une démarche volontaire de management de la qualité environnementale des opérations de construction ou de réhabilitation du bâtiment, assurant dans le même temps aux occupants des conditions de vie saines et confortables. Cette action consiste à choisir au moins six cibles parmi les quatorze proposées (énergie, eau, déchets, etc.) et d’aller le plus loin possible dans le respect de celles-ci. La démarche HQE® engendre un surcoût financier non négligeable, mais cet inconvénient retrouve toutefois un équilibre du fait des économies réalisées et des dépenses évitées : il s’agit alors de raisonner en terme de coût global.
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