Le secteur de la propreté qui emploie actuellement près de 400.000 personnes est en pleine expansion, mais demeure un des secteurs où les conditions de travail sont précaires avec une grande majorité de temps partiel. La Fédération des entreprises de propreté (FEP) entend bien faire bouger les choses.
A l’occasion de la « Conférence du progrès » qui se tenait mardi dernier, la FEP a bien précisé qu’elle désirait améliorer les conditions de travail et réduire les contrats à temps partiels qui touchent 74% des salariés du secteur de la propreté. Elle est par ailleurs soutenue dans sa démarche par Xavier Darcos, le ministre de l’Education nationale qui souhaite « faire reculer le travail à temps partiel subi éclaté » et « apporter une réponse sur le travail précaire« .
Bertrand Castagné, le président de la commission sociale de la FEP explique qu’un « consensus s’est dégagé autour de l’idée d’interpeler les pouvoirs publics pour qu’ils donnent l’exemple et favorisent le travail en journée et les services associés (…) Nous voulons aussi nous rapprocher des donneurs d’ordre en général pour qu’ils acceptent de revoir l’organisation du travail« .
L’Etat doit montré l’exemple
Il poursuit, « le temps partiel est avant tout subi par les entreprises de nettoyage. Les clients nous demandent d’intervenir dans leurs locaux très tôt le matin ou tard le soir et dans des créneaux horaires très serrés. Nos entreprises sont tenues de respecter les cahiers des charges pour répondre aux appels d’offre« .
La FEP demande donc à l’Etat de montrer l’exemple, sachant que « 30% du chiffre d’affaires des entreprises de nettoyage dépendent de la commande publique pour le nettoyage des locaux et des administrations« . A titre d’exemple, Yann Gaudronneau, le directeur régional d’O Net, à Nantes, confiait dernièrement dans les colonnes du « Télégramme » que « l’Etat reproche à notre branche d’avoir trop de temps partiel alors qu’on voit des administrations nous imposer des cahiers de charges avec 15.000 m² à nettoyer entre 5 h et 7 h du matin« .
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