Alors que les OGM occuperont à partir de demain la scène des discussions au Sénat, les producteurs de maïs organisent leur riposte. en effet, ils ont annoncé jeudi dernier leur décision d’attaquer l’arrêté d’interdiction de la culture du Mon 810 devant le Conseil d’Etat.
A l’occasion d’une conférence de presse, Christophe Terrain, le président de l’association des producteurs de maïs (AGPM)a déclaré, « nous allons attaquer en Conseil d’Etat, avec un référé, ce futur arrêté d’interdiction pour en faire suspendre l’application« .
Les associations de producteurs de blé et d’oléo-protéagineux devraient se joindre à l’action des producteurs de maïs , et ce dans le cadre de leur association commune, Orama. Etant donné qu’une procédure d’urgence suppose une réponse dans les trois semaines qui suivent le dépôt du référé, les maïsculteurs ne désespèrent donc pas de pouvoir semer au printemps leurs cultures habituelles.
Selon les syndicats, un moratoire sur les cultures de maïs MON 810 engendrerait un préjudice financier estimé à 10 millions d’euros par le président de l’AGPM.
Quant à Monsanto, seul producteur du Mon 810 autorisé jusqu’à présent dans l’Hexagone, le porte-parole de la firme américaine n’était pas jeudi de dire si son entreprise allait se joindre ou pas à la procédure des associations agricoles ou si elle entamerait de son côté une procédure judiciaire indépendante.
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