A la veille de l’étude par le Sénat de la loi OGM, de nouveaux sondages sortent sur la position des français sur le sujet. Et, ils s’avèrent qu’un bon tiers de la population soit opposé aux cultures OGM et soutient la décision du gouvernement en la matière.
Dans son édition d’aujourd’hui « le Parisien » publie les résultats de sondages réalisés dernièrement auprès de panels représentatifs de Français. Un premier sondage Ifop pour le ministère de l’Ecologie révèle alors que 77% de la population interrogée approuve la décision du gouvernement de suspendre la commercialisation du maïs OGM MON 810.
Un second, CSA pour Greenpeace montre quant à lui que 72% des Français jugent « important » de pouvoir consommer des produits sans OGM, et 71% d’entre-eux estiment qu’un produit étiqueté « sans OGM » ne doit contenir aucun élément génétiquement modifié, alors même que la loi prévoit une tolérance de 0,9%.
Ces sondages constituent alors un soutien aux organisations écologistes qui s’inquiètent de l’orientation que prend actuellement le débat. En effet, interrogé par la quotidien, Romain Chabrol de Greenpeace confie, « nous ne sommes pas très optimistes car les parlementaires sensibles aux arguments des pro-OGM n’apprécient pas d’avoir été court-circuités pendant le Grenelle et ont repris la main« .
« Que le débat revienne au parlement »
Il est vrai que Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée Nationale n’a pas caché son agacement face aux décisions prises par le gouvernement sur le sujet des OGM, et il estime qu’il est largement temps « que le débat revienne au Parlement« .
Il est suivi par Patrick Ollier, président des Affaires économiques à l’Assemblée qui ne cesse de plaider la cause des OGM. « Les parlementaires ne sont pas là pour adopter une loi qui soit pro ou anti-OGM mais pour mieux encadrer les cultures » explique-t-il dans le « Parisien ». De même un conseiller de l’UMP confie que « de nombreux parlementaires s’agacent d’ailleurs de l’application systématique d’un principe de précaution trop excessif et ne veulent pas que l’on tue la recherche française sur les biotechnologies« .
Quant à Jean-Louis Borloo, contacté par la quotidien afin de clarifier sa position dans le débat, il appelle « tout le monde à revenir à la sérénité et aux compromis obtenus lors du Grenelle de l’environnement sur ce sujet« . Enfin, « le président de la République veillera à ce que les engagements du Grenelle soient respectés, soulignait-on hier à l’Elysée. Si le Parlement remet en question la transparence des cultures d’OGM, la responsabilité en cas de contamination et le principe garantissant le droit de produire et de consommer sans OGM, le gouvernement s’y opposera« .
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