La semaine dernière, Linda Keen, ancienne présidente de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), a indiqué que le redémarrage d’un réacteur nucléaire, ordonné par le gouvernement canadien, présentait des risques de sécurité 1.000 fois plus élevés que les normes internationales.
L’ancienne présidente de l’organisme de contrôle qui avait annoncé devant une commission parlementaire que pour des raisons de sécurité elle refusait d’autoriser le redémarrage du réacteur de recherche de Chalk River, a été licenciée il y a trois semaines par le gouvernement canadien.
« Quand il s’agit d’installations nucléaires, ignorer les exigences de sécurité n’est pas une option« , a déclaré à l’AFP Linda Keen. Selon elle, les risques qu’un accident se produise à Chalk River sont de un sur mille, alors que les normes internationales sont de un sur un million.
Pénurie d’isotopes médicaux
Le réacteur de Chalk River qui assure environ les deux tiers de la production mondiale d’isotopes médicaux, utilisés dans le dépistage par imagerie médicale du cancer ou de maladies cardiaques et osseuses, avait été arrêté le 18 novembre pour des travaux de remise aux normes qui se sont prolongés, provoquant une pénurie d’isotopes.
Le gouvernement conservateur a forcé le redémarrage du réacteur nucléaire par un vote au Parlement, et ce contre l’avis de la CCSN. Stephen Harper, Premier ministre canadien, avait indiqué que le manque d’isotopes médicaux menaçait la vie de nombreux Canadiens et avait assuré qu’il n’y aura pas d’accident nucléaire.
Commentaires récents