Aves des usines écologiques, en utilisant la peinture à l’eau et en diminuant la consommation d’essence, les constructeurs de poids lourds suédois ont une grande avance sur leurs concurrents.
« Volvo et Scania sont définitivement en avance sur leurs concurrents. La question de l’environnement est dans leur esprit depuis très très longtemps« , a indiqué à l’AFP Anders Trapp, analyste spécialiste du secteur pour la banque suédoise d’investissements Enskilda Securities.
Les industriels suédois « ont pris des décisions stratégiques en ce sens depuis de nombreuses années, je dirai même des décennies« , a expliqué Magnus Axén, analyste chez Evli Bank. Les Suédois « ont pris conscience bien avant les autres que la réduction des émissions de dioxyde de carbone serait une question clé« .
Selon les analystes, cet engagement en faveur de l’environnement n’est guère étonnant dans un pays qui agit pour la protection de l’environnement depuis la fin des années 60.
De nouvelles ambitions
Le 22 janvier dernier, le groupe Volvo a annoncé que d’ici 2 ans, il comptait réduire les émissions de CO2 de ses transporteurs de 20% en réduisant la consommation de carburant, en rationalisant la logistique ou en utilisant les biocarburants.
Le constructeur suédois souhaite également développer des usines 100% vertes. En septembre, il a inauguré la première usine au monde 0 émission polluante à Gand, en Belgique. L’usine qui fonctionne à plein régime depuis décembre, est alimentée par des éoliennes, panneaux solaires, chaudière biomasse et chaudière à l’huile végétale. Deux autres usines suédoises sont en cours de transformation pour devenir « écolos ».
Son concurrent Scania qui, ces 2 dernières décennies, a divisé par deux ses émissions polluantes provenant de sa production, préfère désormais les produits à substance aqueuse à la peinture à base de solvants.
« Scania propose également des formations aux chauffeurs pour utiliser de manière optimale les camions de la marque suédoise et diminuer de 10 à 15% la consommation de carburant« , a précisé Alexis Albert, analyste chez Natixis Securities.
Commentaires récents