La Communauté d’Agglomération du Choletais ouvre une station d’épuration de type végétal à Vezins. Inauguré en janvier 2008, cet équipement innovant entre dans le cadre du projet de rénovation de l’ensemble des stations d’épuration de l’agglomération d’ici fin 2011. Premier de cette capacité en France, il inscrit le Choletais dans une dimension européenne de développement durable.
La nouvelle station d’épuration de type végétal de Vezins a été conçue afin de remédier à la surcharge hydraulique et organique de l’actuelle station dont la conception ne permettait plus de traiter efficacement la totalité des effluents de la commune. Dimensionnée sur une charge de pollution estimée, à l’horizon 2020, à 2280 EH (équivalent-habitant, elle a été mise en eau en décembre 2007, un peu plus d’un an après le début des travaux.
Cet équipement d’un type nouveau s’intègre parfaitement dans le paysage et se définit comme une réalisation écologique, économique et innovante.
Une filière de traitement innovante
L’originalité de la filière de traitement, qui associe la trilogie roseaux, lagunes, bambous, et la capacité EH de la station d’épuration de Vezins en font aujourd’hui la 1ère station d’épuration végétale de ce type en France.
Cet équipement utilise, en effet, une filière de traitement originale composée de trois concepts épuratoires successifs permettant le rejet d’une eau de qualité dans la rivière de l’Evre :
– 3 filtres plantés de roseaux de 960 m2 chacun, qui épurent la majeure partie des effluents » frais » répartis sur la surface
– 3 lagunes de 4 000 m2 chacune assurant un traitement complémentaire sur les paramètres azote et phosphore.
– une bambouseraie d’environ 11 000 m2 qui assure le traitement tertiaire sur le phosphore.
Un dispositif d’assainissement naturel, simple et écologique
Inscrivant le projet de l’agglomération dans une démarche de développement durable, le dispositif d’assainissement de la station d’épuration végétale de Vezins est, à plus d’un titre, naturel, simple et écologique :
– il s’intègre parfaitement dans le paysage.
– il est peu consommateur d’énergie et n’utilise pas de réactif chimique, pour des performances de traitement comparables à celles des installations classiques et des coûts d’exploitation
réduits,
– les boues sont minéralisées directement sur les filtres plantés de roseaux pendant une dizaine d’années avant d’être valorisées en compostage avec des déchets verts ou en épandage sur les terres agricoles,
– un fauchage partiel des roseaux et des bambous chaque année permet de réutiliser ces végétaux en compostage (roseaux) et dans l’artisanat (bambous).
Un protocole de suivi technique
La sensibilité du milieu récepteur que constitue la rivière de l’Evre a nécessité une attention particulière à la conception des ouvrages afin d’assurer un traitement très poussé des effluents avant leur rejet, tout en garantissant une période de non rejet vers la rivière pendant 3 mois de l’année (période estivale). Tous les éléments ont été pris en compte par le groupement de maîtrise d’oeuvre, PÖYRY Environnement – S.I.N.T., et les constructeurs, SOGEA Atlantique et PHYTOREM.
Un protocole de suivi technique a été élaboré avec l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, co-financeur à hauteur de 41% avec le Conseil Général de Maine-et-Loire (15%) de cette réalisation estimée à 1,3 millions d’euros. Cette opération de travaux s’inscrit donc dans une démarche ambitieuse engagée par la Communauté d’Agglomération du Choletais pour moderniser ses installations de traitement des eaux usées afin d’être en permanence en conformité avec la réglementation en vigueur et réduire les coûts d’entretien et de fonctionnement des installations vétustes.
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