65 parties civiles du procès du naufrage de l’Erika, soit la grande majorité d’entre-elles, ont décidé de faire appel du jugement du tribunal correctionnel de Paris rendu le 16 janvier dernier. De son côté, Total s’engage à indemniser immédiatement les victimes si elles renonçaient à un second procès.
Régions, départements, associations écologistes, entreprises, particuliers, parmi la centaine de parties civiles du procès de l’Erika, une bonne majorité d’entre-elles n’ont guère apprécié le « deal » et vont donc faire appel du jugement de première instance.
Parmi elle la région Bretagne, qui par l’intermédiaire de son président, Jean-Yves Le Drian, a fait savoir qu’elle rejetait « toute idée de transaction avec Total ». Elle a été immédiatement suivie par les Pays-de Loire et la région Poitou-Charentes dont la présidente Ségolène Royal a qualifié de « scandaleux » l’appel de Total.
Du côté des associations, la Ligue de protection des oiseaux et Greenpeace n’ont guère apprécié la proposition du pétrolier et se pourvoient elles-aussi en appel.Yannick Jadot, de Greenpeace France commente l’action de Total, « après le responsable mais pas coupable, Total invente le solvable mais responsable« .
En revanche, l’Etat, principal bénéficiaire des dommages et intérêts versés par Total avec 154 millions sur les 192 réclamés au pétrolier, a décidé de ne pas faire appel au motif que la décision lui était plutôt favorable.
Enfin, des communes comme La Baule ou Guérande préfèrent tourner la page et ne feront pas appel de la décision du 16 janvier dernier.
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