L’eau s’est invitée à la table des débats de campagnes pour les élections municipales de mars prochain. Son prix, son service, sont autant de sujets qui viennent nourrir les discussions. A Avignon par exemple, la privatisation de la gestion de l’eau est au c?ur de la campagne.
Le quotidien « Les Echos » revient sur les discussions qui opposent majorité et opposition sur le sujet du prix de l’eau dans la ville d’Avignon. Alors que la gestion du réseau est privatisée depuis 1986, la candidate PS annonce qu’en cas de victoire, elle s’engagerait sur la voie de la « remunicipalisation« , après avoir dans un premier temps renégocier la baisse des tarifs.
Michèle Fournier-Armand dénonce les dérives de l’affermage ainsi que les marges excessives dégagées par la Société Avignonaise des Eaux, la SAE, filiale de Veoila. Selon la candidate PS, ces marges vont bien au-delà des 5% prévus dans le contrat initial.
De son côté, l’actuelle maire UMP, Marie-Josée Roig, rappelle que c’est l’ancien maire socialiste, Guy Ravier, qui avait négocié un avenant en 1992 prolongeant de quinze ans le contrat qui liait la commune à la SAE. Par ailleurs, ce contrat comprenait la prise en charge par la SAE de 12,5 millions d’euros pour la station d’épuration, dont l’extension prévue est d’ores et déjà inscrite dans les investissements de la Communauté de communes du Grand Avignon.
Une situation complexe
L’enquête des « Echos » pointe par ailleurs la situation complexe du système d’assainissement. En effet, depuis 2001, eau et assainissement relèvent de l’agglomération qui comporte 12 communes au travers de six systèmes différents, avec une régie municipale et cinq délégations de service public. On peut alors regretter la mise en place d’une régie unique qui aurait certainement permis « une incitation à la concurrence susceptible d’entrainer une baisse du prix de l’eau« . une harmonisation est néanmoins prévue pour 2013.
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