A Bourgoin-Jallieu, dans l’Isère, des ouvriers qui travaillaient sur un chantier de désamiantage ont décidé de dénoncer leurs conditions de travail.
« On nous demande d’effectuer du désamiantage sauvage, sans aucune protection. Nous ne pouvons plus le supporter« , déclarait mardi au quotidien « Le Dauphiné Libéré » Stéphane Pinto, délégué du personnel. Les ouvriers travaillent sur un chantier de rénovation d’appartement pour le compte de l’Opac 38.
« Comme le stipule le bon de mission, nous devons procéder au désamiantage du sol. Ce sont des plaques de vinyle et de la colle qui comportent de l’amiante. Cependant, la législation nous impose des protections individuelles et d’intervenir à deux ouvriers habilités par chantier. Je suis seul et l’équipe comprend un apprenti mineur. Ce qu’interdit la loi pour ce type de travaux« , a-t-il ajouté.
Arrêt des travaux
Mardi matin, un contrôleur de la direction du travail de Vienne est venu sur le terrain. Dans son procès-verbal, il a demandé le retrait des salariés, l’arrêt des travaux ainsi que l’établissement d’un plan de retrait.
D’après le journal, afin de contourner le problème, l’employeur aurait demandé aux ouvriers de ne pas enlever les plaques, de ne pas désamianter le sol et de couler un enduit de lissage.
Selon Mme Conan, de l’entreprise prestataire, ceci est faux. « Nous avons fait parvenir à la direction du travail notre plan de retrait ainsi que la liste des salariés intervenant sur le chantier. Nos employés sont formés et équipés pour ce type d’intervention. En ce qui concerne ce chantier, nous avons demandé à notre équipe d’apposer un écriteau en interdisant l’accès. Ce qui n’a pas été fait dans un premier temps« .
Commentaires récents