Le groupe public français EDF vient de créer le MAI, un institut de recherche sur le vieillissement des matériaux nucléaires.
Selon le quotidien « Les Echos » paru mercredi, le groupe électrique français souhaite que ses 58 réacteurs soient prolongés au-delà de leur durée de vie initiale (25 ans). « Nos ingénieurs ont la conviction que nous pouvons exploiter nos centrales nucléaires au-delà de quarante ans. Mais nous souhaitons démontrer notre maîtrise des phénomènes de vieillissement par la modélisation et l’expérimentation« , a expliqué au journal économique Jean-Pierre Hutin, directeur des programmes de recherche « production« .
EDF a choisi de créer cet institut afin de mutualiser ses recherches avec celles d’autres groupes étrangers. Selon le quotidien « l’électricien français fournit les 15 millions d’euros d’investissement en équipements et apportera la moitié des 8,8 millions d’euros de budget pour la première année 2008« . EDF accueille également l’institut sur son site des Renardières, en Seine-et-Marne. Le groupe français justifie son investissement par son parc nucléaire exceptionnel. « Nous sommes les seuls à avoir autant de réacteurs aussi similaires. Nous avons intérêt à ne pas nous laisser surprendre« , a indiqué Jean-Pierre Hutin.
4 projets d’environ trois ans chacun devraient être menés. Ces projets couvriraient « les éléments les plus surveillés au cours du vieillissement d’une installation nucléaire« , comme les matériels influençant la sûreté de la centrale et ceux qui ne peuvent pas être remplacés (cuve du réacteur, son enceinte de confinement). L’enjeu de ces recherches est de savoir anticiper ces dégradations, ce que permet la modélisation du vieillissement.
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