Depuis le début de l’année, une virulente épidémie de choléra fait des ravages au Katanga, une province minière du sud-est de la République démocratique du Congo. Médecins sans frontières (MSF) a annoncé la semaine dernière que depuis fin 2007, plus de 4.000 cas de choléra, dont « au moins 97 mortels » ont été recensés.
L’épidémie de choléra, une infection intestinale hautement contagieuse et mortelle, se développe à Lubumbashi, la capitale du Katanga où vivent 1,3 million de personnes, et à Likasi, une ville minière où vivent plus de 300.000 personnes.
« Il semble que le pic de l’épidémie ne soit pas encore atteint car le nombre de patients continue d’augmenter dans les deux villes« , a indiqué selon l’AFP Bertrand Perrochet, coordonnateur du pool d’urgence Congo de Médecins sans frontières.
A Lubumbashi, « un total de 389 patients ont été traités par MSF contre le choléra pendant la première semaine de février« . Depuis fin septembre 2007, l’épidémie de choléra a touché 2.543 personnes dans la seule ville de Lubumbashi.
Des causes à combattre
A Likasi, depuis la mi-décembre, 1.486 patients ont été admis au centre de traitement du choléra. « Les données épidémiologiques de la première semaine de février confirment la tendance à la hausse » et le « rythme des admissions reste très élevé, avec environ 60 nouveaux malades par jour« .
« Au niveau du traitement, nous pouvons faire face à l’augmentation du nombre de patients mais les causes de l’infection doivent être plus fortement combattues« , a précisé Bertrand Perrochet. « Nous sommes très inquiets, principalement, du manque d’accès à l’eau potable dans les quartiers populaires de Lubumbashi et de Likasi. Si l’on veut endiguer ces épidémies de choléra, bien davantage doit être fait au niveau de l’eau« .
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