Selon plusieurs études scientifiques, l’exposition à un environnement pollué pourrait être à l’origine d’un développement plus réduit du f?tus, et de maladies respiratoires chez l’enfant.
Le f?tus est exposé à l’environnement dans lequel vit sa mère. Les polluants atmosphériques franchissent la barrière placentaire. Plusieurs études ont montré le lien entre cette exposition à la pollution et le poids de naissance.
Une équipe de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), conduite par Rémy Slama, s’est intéressé à l’effet du benzène sur la croissance du f?tus. Les chercheurs ont mesuré durant une semaine l’exposition à la pollution chez 284 femmes enceintes.
Ils ont mesuré le périmètre crânien au cours de la grossesse et après la naissance de l’enfant. Les données ont été ajustées en fonction d’éléments tels que le sexe de l’enfant ou l’exposition au tabagisme passif.
Selon Rémy Slama, le périmètre crânien de l’enfant des femmes les plus exposées au benzène a diminué de « 3 à 4 mm » par rapport à celles qui l’étaient le moins. Il n’est pas exclut que d’autres polluants environnementaux ont pu participer à cette diminution.
Bien aérer la chambre
Une autre étude portant sur 200 bébés franciliens a été réalisée sous l’égide d’Isabelle Momas (Paris V). L’étude a permis d’évaluer l’environnement d’un nouveau-né et d’établir la concentration de huit aldéhydes dans l’air de sa chambre.
Selon l’étude, la quantité de ces polluants augmente nettement s’il y a des meubles en panneaux de particules ou des sols vitrifiés ou stratifiés depuis moins d’un an. Elle s’élève également lorsqu’il fait chaud dehors, si la pièce est humide et si elle manque d’aération.
Un élève sur trois exposé aux polluants atmosphériques
Une autre équipe de l’Inserm, dirigée par l’épidémiologiste Isabella Annesi-Maesano, s’est intéressé à l’impact de la pollution sur les écoliers. L’étude, menée en 1999-2000 dans six villes françaises a porté sur plus de 5.000 enfants.
Selon l’étude, un enfant sur trois est fortement exposé en classe aux polluants atmosphériques, et cette forte exposition est « significativement liée » à un problème de santé : rhinites allergiques pour le dioxyde d’azote, asthme pour les particules fines…
Selon l’AFP, Michèle Froment-Védrine, directrice de l’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail), a regretté « l’absence de lien direct entre les chercheurs et les décideurs de terrain« , puisque ces études n’ont rien changé.
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