L’entreprise de décapage de métaux Chimiderouil, qui a fait faillite en 2005, a abandonné 400 tonnes de déchets sur son site de Loire-Atlantique.
Quand Chimiderouil services atlantique a fait faillite, la société a laissé dans ses bâtiments de Saint-Philbert-de-Grandlieu, 400 tonnes de déchets dans un hangar ne faisait l’objet d’aucune protection.
Après que l’affaire ait éclaté en 2006, à la demande du préfet et avec l’aval du ministère de l’Environnement, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a dépensé 200.000 euros pour procéder à la dépollution du site.
« Dans ce dossier, de toute évidence, il fallait agir », a déclaré Franck Marot, de l’Ademe, au quotidien « Ouest France » paru hier. « En septembre 2006, une première intervention a été conduite en urgence impérieuse (il s’agissait d’évacuer des acides menaçant de s’écouler sur le sol). Pour les bassins restant à dépolluer, l’Ademe s’est substituée à l’industriel défaillant et a engagé les travaux ».
L’Ademe veut récupérer l’argent public engagé
Jean-Michel Vincent, l’un des anciens dirigeants de Chimiderouil services atlantique, aujourd’hui patron de Chimiderouil en Belgique a indiqué au journal : « Nous avions l’intention de faire nettoyer, mais nous avons été tenus à l’écart par le liquidateur judiciaire ». La société dont les caisses étaient vides a laissé plusieurs sites pollués dans l’hexagone.
L’Ademe souhaite se retourner contre le liquidateur judiciaire de l’entreprise en faillite pour récupérer les 200.000 euros engagés. « La vente du terrain pourrait nous permettre de retrouver 100 % de la somme », espère Franck Marot.
Pour le liquidateur, l’Ademe ne devrait pas récupérer ses 200.000 euros. En effet, s’il affirme avoir « un acheteur pour ce terrain à 250.000 ?, (…) il reste encore plus de 360 000 ? à verser à l’Unedic qui a avancé les salaires de Chimiderouil ! ».
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