Jean-Luc Lachaume, directeur-adjoint de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a indiqué mercredi que l’autorité qui assure le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France remettra au gouvernement un rapport afin que les risques sanitaires et environnementaux d’un éventuel accident nucléaire soient mieux pris en compte.
Le parc nucléaire français, le deuxième le plus important au monde après celui des Etats-Unis, compte 58 réacteurs à eau pressurisée répartis sur 19 centrales. « Le principe, c’est que toute centrale nucléaire participe au moins tous les trois ans à un exercice national« , a précisé le directeur-adjoint de l’ASN à l’AFP.
Chaque année, une dizaine de simulations d’accident ont lieu dans l’hexagone. Jusqu’à présent, les simulations d’accident s’intéressent à la première phase de secours d’urgence qui comprend la sécurisation du site et l’évacuation des habitants.
Un rapport qui s’intéresse au long terme
Le rapport qui doit être remis d’ici « une quinzaine de jours » au Premier ministre François Fillon s’intéresse au long terme. En effet, après un accident nucléaire, « il reste de la contamination plus ou moins importante à l’extérieur de la centrale pendant une période qui peut durer de plusieurs mois à plusieurs années« , a expliqué Jean-Luc Lachaume.
« Un certain nombre de problèmes délicats se posent, notamment le suivi sanitaire des populations qui ont pu être concernées par l’accident« , a-t-il ajouté. « Qu’est-ce qu’on fait dans les zones qui ont pu recevoir de la radioactivité? Faut-il décontaminer? Comment faut-il indemniser? Il y a beaucoup de questions qui se posent« .
Le directeur-adjoint de l’ASN a précisé qu’il « va falloir continuer à travailler en associant mieux le niveau local et les populations à la réflexion« .
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