Lors d’un entretien accordé au quotidien « La Voix du Nord », Gérard Mestrallet, PDG de Suez, maison mère de Sita Nord, a indiqué que son groupe avait réalisé une « reconversion exemplaire » de l’ancien site Metaleurop.
« Ce site représentait tout d’abord un défi environnemental : 50 hectares, réputés parmi les plus pollués d’Europe, à remettre en état« , a déclaré le PDG de Suez au quotidien. « C’était un défi industriel et économique : il fallait réhabiliter le site, le rendre propice à de nouvelles activités, tournées vers le futur. Et c’était un défi social, en travaillant avec les anciens fondeurs« .
Selon le patron du groupe, le principal défi était de redonner l’espoir, de convaincre que « l’on pouvait rebâtir autour d’un projet susceptible de retenir l’adhésion de tous« . Gérard Mestrallet a noté la mobilisation des collectivités locales, de l’État, des représentants des salariés autour du projet.
Sita France a investit 28 millions d’euros (dont 7,5 millions de subventions) pour dépolluer et démanteler de l’usine et 50 millions (dont 5,5 millions d’aides) pour remettre le site en état.
Un site exemplaire
« L’objectif de départ était de dépolluer le site, d’y implanter 8 éco-industries, de créer 190 emplois et de favoriser le développement d’autres entreprises. Nous avons largement dépassé ces objectifs puisque 420 personnes travaillent actuellement sur le site, dont 376 sont des salariés de Suez« , a ajouté Gérard Mestrallet.
« 14 entreprises sont installées (dont sept filiales du groupe). Parmi elles, 5 éco-industries sont actuellement opérationnelles, employant 71 personnes, dont une cinquantaine d’anciens fondeurs de Metaleurop, reconvertis« .
Pour le PDG de Suez, le processus suivi à Metaleurop Nord est symbolique des efforts qui peuvent être réalisés en matière de réindustrialisation. « Ce site peut désormais servir de vitrine partout en France. On a d’ailleurs fait appel à nous sur les sites de Renault à Romorantin et Kléber à Toul pour y recréer de l’activité« , a-t-il indiqué.
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