Suite au décès d’un ancien salarié de la Comédie-Française qui aurait pu être exposé à l’amiante, le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) des Hauts-de-Seine a examiné jeudi dernier une demande de reconnaissance de « faute inexcusable » de l’employeur.
Un employé de la Comédie-Française, qui avait été machiniste-cintrier entre 1970 et 1995, après avoir travaillé de 1961 à 1970 comme menuisier dans un atelier de décor de théâtre, à Sarcelles, est décédé en 2003 d’une fibrose du poumon.
Me Sylvie Topaloff, avocate de sa famille, a insisté sur le fait que la sécurité sociale avait reconnu que l’ancien salarié de la Comédie-Française était décédé d’une maladie professionnelle.
Si l’employeur n’a pas contesté la présence d’amiante dans les locaux techniques, selon Me Marie Albertini, avocate de la Comédie-Française, le salarié n’a pas été exposé à l’amiante étant donné qu’il travaillait dans un espace séparé des locaux techniques.
Amiante ou tabac ?
Me Topaloff a précisé qu’il est connu que l’amiante a été utilisée dans la fabrication des décors de théâtre et que l’ancien employé de la Comédie-Française avait justement travaillé 9 ans dans un atelier de décor de théâtre.
La Comédie-Française a versé au dossier les conclusions d’un médecin-conseil qui émet l’hypothèse selon laquelle le salarié a pu être tué par le tabac.
Selon Me Topaloff, qui a « rarement vu un tel acharnement (…) une telle mauvaise foi pour contester ce qui n’est pas contestable« , son client a arrêté de fumer en 1972.
> Pour information : Le 20 février 2007, la Comédie-Française a été condamné par le TASS de l’Yonne pour « faute inexcusable » après que l’un de ses électromécaniciens soit décédé en mai 2004 des suites d’un cancer lié à une exposition à l’amiante. La Comédie-Française a fait appel de cette décision.
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