La Préfecture du Finistère a décidé mercredi d’attaquer le plan local d’urbanisme (PLU) de Concarneau au tribunal administratif.
Le recours auprès du Tribunal administratif porterait sur une zone de plus de six hectares, dans le secteur de Kerichard, l’un des principaux secteurs d’extension urbaine de Concarneau. La majorité municipale souhaite urbaniser ce secteur à court terme, alors que l’opposition s’y oppose et que la préfecture du Finistère avait demandé une urbanisation à plus long terme.
La position de la préfecture peut surprendre d’autant plus qu’il semblait qu’un terrain d’entente avait été trouvé avec la ville. La préfecture n’est pas la seule à s’être intéressée au sujet. Le ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement Durables (Medad) s’est penché sur le dossier.
« Ce plan pose problème au regard de la loi Littoral, et de l’extension limitée de l’urbanisation dans les espaces proches du rivage. D’autant que cette extension programmée porte sur une surface importante« , a expliqué au quotidien « Le Télégramme » paru aujourd’hui Soumicha Soum, de la Direction des études économiques et de l’évaluation environnementale (D4E) au Medad.
« Un point de détail (…) attaqué »
« Notre plan local d’urbanisme est renvoyé devant le tribunal administratif. Ce n’est pas le PLU qui est remis en cause mais un point de détail qui est attaqué« , a expliqué au quotidien « Ouest-France » paru aujourd’hui Gilbert Le Bris, député-maire de Concarneau.
« On nous reproche d’avoir laissé en zone de constructibilité « immédiate », un endroit que la préfecture voulait en constructibilité « future ». Il s’agit d’un terrain de 6,55 hectares, appartenant à l’Opac, soit 0,16 % du territoire de la commune…« , a-t-il continué.
« On gagnera forcément. Parce que, juridiquement, notre argumentation a déjà été validée devant le Conseil d’État. Et parce que nous avons pleinement joué le jeu de la concertation avec la préfecture« , a ajouté l’actuel maire de Concarneau.
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