Selon une étude à paraître dans le numéro de mars du Journal Européen de Pneumologie (ERJ), l’utilisation fréquente de produits chimiques domestiques (désinfectants, aérosols désodorisants…) par des femmes enceintes ou peu de temps après la naissance, peut nuire à la santé de leurs enfants.
John Henderson et ses collègues de l’université britannique de Bristol ont examiné la fréquence d’utilisation de 15 produits chimiques domestiques (désinfectants, eau de javel, produits pour nettoyer tapis ou moquette, aérosols désodorisants, détachants white-spirit, insecticides, peintures et vernis, décapants…) par des femmes enceintes. Ils se sont également intéressés aux conséquences de cette utilisation sur les fonctions respiratoires de leurs enfants.
L’étude britannique a porté sur 7.162 enfants. Leurs mères ont rempli un questionnaire portant sur leur utilisation des 15 produits chimiques domestiques. L’asthme qui est la cause la plus commune de sifflements respiratoires chroniques chez l’enfant a été pris en compte dans l’étude et des tests respiratoires et cutanés ont été faits auprès des enfants.
Diminution des capacités respiratoires
Selon les auteurs de l’étude, les résultats montrent que les enfants ayant une mère qui se sert fréquemment de produits chimiques domestiques en fin de grossesse et peu de temps après la naissance, ont plus de sifflements respiratoires durant leur enfance et une diminution de leurs capacités respiratoires à l’âge de 8 ans.
John Henderson a précisé à l’AFP que cette étude n’a pas été conçue pour déterminer quel produit a le plus d’effet sur la santé des enfants. Selon lui, d’autres études seront nécessaires pour confirmer ces résultats.
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