En 1989 en Alaska, le pétrolier Exxon Valdez affrété par ExxonMobil heurtait un récif et provoquait la pire marée noire de l’histoire des Etats-Unis. Après de nombreux épisodes judiciaires, les responsables d’ExxonMobil ont tenté hier devant la cour suprême américaine d’annuler une condamnation de 2,5 milliards de dollars en rejetant la responsabilité sur le capitaine du navire.
Suite au naufrage du pétrolier Exxon Valdez, la firme américaine ExxonMobil a déjà dû débourser 3,4 milliards de dollars afin de nettoyer les sites pollués et indemniser les quelques 32.000 pêcheurs et professionnels de la mer touchés par la marée noire. Mais, ces derniers ont intenté une nouvelle action en 1994 afin d’obtenir des dommages « punitifs » autorisés par le droit américain. Un jury leur a alors accordé 5 milliards supplémentaire, dont le montant a été ramené à 2,4 milliards en appel. Cette somme demeure cependant la plus importante de toute l’histoire de la justice américaine.
Le groupe ExxonMobil s’est donc présenter hier devant la Cour suprême américaine afin d’échapper au paiement de ces 2,5 milliards de dollars, en rejetant la faute sur le capitaine du navire, Joseph Hazelwood, qui avait quitté le pont le soir du drame. Un avocat rappelle qu’il était de surcroit alcoolique et buvait sur le bateau. Ainsi, les débats ont porté sur la limite à partir de laquelle un cadre d’entreprise accède à un niveau de responsabilité suffisant pour que ces actions engagent l’ensemble du groupe pour lequel il agit.
La décision de la cour suprême sera connue normalement avant juillet.
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