Le bord des routes de Charente sont depuis quelques semaines jonchées de petits sacs noirs. Dans ces sacs, les tonnes de déchets déversés par les routiers et automobilistes peu scrupuleux.
« La Charente-Libre » revient aujourd’hui sur cette pratique malheureusement pas nouvelle qui consiste à laisser sur le bord de la route de nombreux déchets aussi divers que variés que des mégots de cigarettes, des couches, ou encore des revues porno. La star demeure toujours la bouteille plastique pleine d’urine des routiers trop pressés pour s’arrêter. Le bord des routes françaises en général, et des routes de Charente en particulier devient une véritable décharge à ciel ouvert.
Ainsi, le département a organisé depuis le mois de décembre l’opération de nettoyage annuel des abords des routes nationales 10 et 141. Cette opération périlleuse assurée par les agents de la Dira, aidés par des employés de Revi Plus une entreprise d’insertion d’Angoulême, permet de ramasser près de 150 kilos de déchets par kilomètres et par côté de route. En faisant alors le calcul sur les 225 kms de nationales charentaises, cela représente près de 70 tonnes de déchets pour le département.
Le coût de l’incivilité
Mais, cette collecte a un coût non négligeable. Selon Nicolas Favrel, le responsable du district d’Angoulême de la direction interdépartementale des routes atlantiques (Dira) explique dans « la Charente libre » que « c’est difficile de donner un chiffre au kilomètre, mais le coût du traitement de 80 kilomètres autour d’Angoulême représente 30.000 euros hors coût salarial de nos agents« . Il rappelle également que le nettoyage des nationales mobilise quatre à six personnes en permanence toute l’année. De plus, il faut ensuite payer le traitement de ces déchets incinérés à la Couronne, soit 154 euros la tonnes pour 2007.
Malheureusement, ce phénomène n’est pas prêt de s’arrêter. Bien au contraire, Nicolas Favrel confie en effet avoir « l’impression qu’il y en a de plus en plus chaque année. C’est même désespérant de constater que les zones nettoyées ces derniers jours sont déjà souillées« . Et les campagnes de sensibilisation, ou d’appel au civisme restent désespérement lettres mortes.
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