« Eau 49 », organisme départemental qui coordonne tous les collectif de l’eau du Maine-et-Loire fait part de son désarroi face à la mauvaise gestion de l’eau dans le département et ses conséquences sur les tarifs proposés aux particuliers.
Le quotidien « Ouest-France » a rencontré Bernard Lacroix, le président d’ « Eau 49 » et Philippe Bellanger, le président du collectif de l’eau du Segréen, et revient sur la colère et le désarroi qui animent les deux hommes face aux tarifs très élevés de l’eau dans le département et aux nombreuses pollutions des cours d’eau. « Ca fait 36 ans qu’on laisse couler, qu’on reste sans rien faire. C’est un désastre » confie le premier. « La gestion de l’eau dans le Segréen est une double catastrophe: financière et écologique » explique le second.
Pour les 32 communes rattachées au syndicat intercommunal d’assainissement et eau potable, le SIAEP, le tarif de l’eau a été unifié. La différence se fait donc au niveau de l’assainissement. Pour les petites communes qui ne disposent pas de réseau d’assainissement, le prix est donc moins élevé. Or, cette contrevaleur, le Siaep souhaite l’uniformiser par le haut, ce qui pourrait représenter une augmentation de 50 euros pour 100m3 d’eau, pour ces communes. C’est pourquoi Philippe Bellanger évoque une catastrophe financière.
Une mine d’or…
S’agissant de la pollution, les deux hommes déplorent la pollution en nitrates, en pesticides ou en matière oxydables de nombreux cours d’eau du département. « On a de l’eau à ne plus savoir qu’en faire, c’est une mine d’or et on ne peut pas s’en servir: on fait des mélanges, on va la chercher à Daon, à Ancenis, à Avrillé, et on ira ailleurs, peut-être, selon l’évolution du captage de Chazé-Henry. C’est scandaleux! « .
Jacques Lacroix s’en prend alors à la Saur, le distributeur d’eau du secteur. Non seulement, il revient sur le prix proposé par la société qu’il estime trop élevé mais il évoque également l’obligation de résultat de la société et le fait qu’elle « est tenue de s’assurer que l’eau est propre à la consommation« . Le président d’ « Eau 49 » entend donc aller plus loin et poursuivre en justice les deux organismes, le Siaep et la Saur.
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