Les ministres de l’Environnement des 27 Etats membres se sont réunis hier à Bruxelles pour tenter de parvenir à un accord visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport à leurs niveaux de 1990 d’ici à 2020 et porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation.
A cette occasion, les ministres ont pu parler des biocarburants qui sont de plus en plus contestés en Europe en raison des conséquences néfastes qu’ils peuvent avoir sur l’environnement.
Reuters a révélé qu’un diplomate européen de haut rang a indiqué que l’ambiance avait changé. (…) « On se rend maintenant compte des conséquences potentiellement dévastatrices des biocarburants« , a-t-il déclaré.
Inclure des critères de « durabilité »
« La hausse des cours des denrées alimentaires est un enjeu absolument majeur« , a indiqué Jean-Louis Borloo, ministre français de l’Ecologie et du Développement et de l’Aménagement durables. Le ministre français a demandé des critères de « durabilité » en ce qui concerne l’eau, les terrains et les prix qui, s’ils ne sont pas respectés, doivent donner lieu « à des mesures correctrices très importantes et de toute nature, si c’est nécessaire« .
La Commission européenne a déjà prévu des critères de « durabilité« . Seuls les carburants d’origine naturelle qui permettent d’économiser au moins 35% de CO2 par rapport aux carburants fossiles et qui proviennent de matières premières autres que les forêts naturelles, seraient déclarés « bio« .
Des critères « pas suffisamment forts »
Selon Connie Hedegaard, ministre danoise de l’Environnement, « ces critères de durabilité ne sont pas suffisamment forts« . Pour Josef Pröll, ministre autrichien de l’Environnement, les critères de durabilité devaient être fixés au niveau mondial.
« Nous nous inquiétons de l’incidence environnementale« , a ajouté Hilary Benn, ministre britannique de l’Environnement. « Est-ce qu’ils apporteront vraiment une contribution à la lutte contre le réchauffement climatique ?«
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