Face à la pollution du Rhône par les PCB, le WWF soutenu par un collectif de 300 médecins de Provence, l’ASEP (Association Santé Environnement Provence),a décidé de réaliser des analyses sur des personnes volontaires afin d’évaluer le degré de contamination sur l’homme.
Ce sont donc 60 personnes qui se rendront aujourd’hui à Port-Saint-Louis-du-Rhône afin de subir une prise de sang destinée à déterminer leur taux de contamination au PCB. 30 prélèvement seront ainsi effectués sur des personnes ayant consommé régulièrement des poissons pêchés dans le Rhône. 20 autres seront faits sur des personnes ayant peu consommé de ces poissons mais résidant non loin du delta du fleuve et enfin, 10 sur des personnes complètement étrangères à la région.
Alors que le ministère de la Santé annonçait il y a peu un vaste plan de lutte contre ce qu’il appelait « cette pollution historique », il promettait l’analyse des effets du pyralène sur la santé. Le WWF estimant que ces analyses tardaient, l’organisation a alors décidé de prendre les choses en main.
Patrice Halimi, chirurgien pédiatre et Secrétaire Général de l’ASEP « constate le nombre croissant de pathologies liées à l’environnement et souhaite par cette étude informer la population et sensibiliser les élus. »
Le ministère annonce de son côté le lancement d’une étude sur la santé en avril ou mai sur un échantillon de 1000 personnes. Quant à Nathalie Kosciusko-Morizet, elle précise que « il y a eu débat pour savoir s’il fallait lancer une étude plus rapide, mais l’Institut national de veille sanitaire préconise une analyse de fond, plus longue et plus pertinente. Elle s’intéressera à l’ensemble de la population française, car les PCB ne concernent pas seulement les personnes qui ont mangé des poissons de rivières« .
> Pour en savoir + : le WWF a ouvert un site Internet – www.stopauxpcb.com
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