Lundi, deux camps se sont opposés à Bruxelles sur les propositions faites par la Commission européenne eu mois de décembre dernier : d’un côté les pays producteurs de voitures puissantes dont l’Allemagne et la Suède, de l’autre les pays, qui comme la France ou l’Italie, fabriquent de petites voitures.
Bruxelles propose qu’en 2012, les voitures neuves vendues en Europe ne rejettent pas plus de 120 g de CO2 par km, contre 160 g actuellement. Les émissions moteur devront donc descendre à 130 g, les 10 g restants devront être gagnés grâce à l’utilisation des biocarburants, l’amélioration des pneumatiques et une climatisation plus économe en énergie.
Chaque constructeur automobile qui n’atteint pas ses objectifs sera pénalisé à hauteur d’abord de 20 euros par gramme de C02 excédentaire par véhicule vendu en 2012, puis 35 euros en 2013, 60 euros en 2014 et 95 euros en 2015.
Reuters a indiqué que Stavros Dimas, commissaire à l’Environnement, a précisé que « nous disposons des technologies » nécessaires pour atteindre ces objectifs. La proposition de la Commission européenne et ses modalités, doivent être acceptées par les gouvernements des 27 Etats membres et par le Parlement européen.
2 éléments contestés
Alors que la Commission européenne souhaite définir pour chaque constructeur des objectifs d’émissions en fonction du poids des modèles, la France, l’Italie, la Roumanie et les Pays-Bas estiment que cette proposition pénaliserait les constructeurs de modèles plus petits et donc moins polluants.
« Il est difficile d’accepter que des voitures plus lourdes, donc plus puissantes, aient un droit à émettre plus que les autres« , a déclaré Jean-Louis Borloo, ministre français de l’Ecologie et du Développement et de l’Aménagement durables.
Le fait qu’un constructeur de petites citadines peu polluantes puisse s’associer à un constructeur de grosses berlines polluantes pour atteindre la moyenne à eux deux, est également contesté.
Désaccord sur l’entrée en vigueur de la norme
De plus, si certains pays souhaitent reporter à 2015 l’entrée en vigueur de la nouvelle norme, les Pays-Bas ont suggéré que l’Union européenne fixe un objectif de 80 g de CO2 par kilomètre en 2020.
Le Royaume-Uni qui veut sauver ses marques prestigieuses telles que Bentley et Rolls Royce souhaite que les constructeurs qui fabriquent moins de 10.000 voitures par an ne soient pas concernés par les objectifs européens.
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