Yvo De Boer, secrétaire exécutif de la convention climatique de l’ONU, a indiqué lundi à Bruxelles qu’il fallait que l’Union européenne pense « à une architecture financière » afin d’amener les pays émergents à ratifier un accord contraignant visant à lutter contre le réchauffement climatique.
Comme l’a signalé l’AFP, le secrétaire exécutif de la convention climatique de l’ONU a déclaré : « Mon principal message à l’adresse des membres de l’Union européenne est : commencez à penser à une architecture financière afin d’engager les grands pays en développement comme l’Inde, la Chine et le Brésil à ratifier un accord« .
« Nous avons vu au cours des deux dernières semaines des mouvements significatifs dans la position américaine, spécialement en ce qui concerne les objectifs contraignants« , a indiqué Yvo De Boer. En effet, le président américain George Bush, qui était jusqu’à présent opposé à des objectifs contraignants, souhaite parvenir à un accord « global » de lutte contre le réchauffement climatique qui imposerait aux pays émergents et aux pays industrialisés les mêmes objectifs contraignants de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre.
Des engagements différents
« La question demeure, non seulement pour les Etats-Unis, mais également pour l’Union européenne, de savoir quelle sorte de contre-propositions peuvent être offertes à des pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil« , a ajouté Yvo de Boer. « Compte tenu de ce qui a été mis sur la table à Bali, je pense qu’il devra y avoir des différences entre les engagements souscrits par les pays riches et ceux pris par les autres« .
Un accord doit être trouvé avant fin 2009 pour que le système soit mis en place à temps pour l’expiration du protocole de Kyoto, en 2012. L’Union européenne n’a pas attendu cette échéance pour se fixer comme objectif de réduire ses émissions polluantes d’environ 20% d’ici 2020 et d’environ 30% si un accord international le décide.
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