RTE a enregistré en 2007 un chiffre d’affaires de 4 126 M?, en légère progression (+ 1,7%) par rapport à 2006.
Cette hausse s’explique principalement par l’accroissement des revenus des enchères liées à l’allocation des capacités sur les lignes d’interconnexion avec les pays voisins (+ 47 M?), atteignant 388 M? en 2007, et par l’augmentation des recettes d’accès au réseau (+ 23 M?). Pour ces dernières, RTE applique le tarif d’utilisation du réseau entré en vigueur au 1er janvier 2006 (TURP2).
Les dépenses liées à l’exploitation du système électrique, d’un montant de 938 M?, augmentent de 7% (+ 62 M?). Cette évolution s’explique principalement par une hausse des prix de l’électricité sur le marché européen, sur lequel RTE achète pour compenser les pertes physiques sur son réseau.
L’EBITDA, d’un montant de 1 588 M?, est stable par rapport à 2006 (+ 3 M?). Le résultat net après impôt progresse de 15 M? pour atteindre 466 M?. Cette légère augmentation, de 3,3% par rapport à 2006, provient pour l’essentiel d’un moindre coût de la dette nette.
Un volume d’investissements en augmentation significative
RTE a accru fortement ses investissements en 2007. Leur volume total s’élève à 773 M?, en progression significative de 22% (+140 M?). Deux infrastructures mises en service en 2007 témoignent de cette croissance : la ligne à 400 kV reliant Lyon à Chambéry et le premier tronçon de la nouvelle ligne 400 kV reliant Strasbourg à Metz. Tous les investissements de RTE ont été financés en 2007 sur ses fonds propres.
RTE prévoit la poursuite de ses investissements, qui devraient atteindre environ un milliard d’euros par an à partir de 2009. Cette tendance correspond aux besoins de développement des capacités d’échange d’électricité avec les pays voisins, aux nécessaires raccordements de nouveaux moyens de production, au déploiement de nouvelles technologies sur le réseau (câbles à faible dilatation), au recours plus large à la pose en souterrain pour les réseaux régionaux à haute tension (63 et 90 kV) et au renouvellement des infrastructures.
Une structure financière saine
RTE a continué de réduire sa dette nette. D’une valeur de 5 956 M? (après versement en 2007 au titre de 2006 d’un dividende à son actionnaire EDF de 259 M?), elle baisse globalement de 42 M? par rapport à 2006.
Le ratio « dettes financières/capitaux propres » est ainsi passé de 1,49 à 1,40 fin 2007. RTE a par ailleurs démarré un programme d’émission de billets de trésorerie destiné à couvrir les besoins du cycle d’exploitation. Fin 2007, la valeur des billets émis s’établissait à 325 M?.
La rentabilité économique brute atteint en 2007 9,5 %, contre 9,6 % en 2006. Elle bénéficie du niveau élevé des recettes d’interconnexion. Sans la prise en compte de ces recettes, la rentabilité se situerait en ligne avec le taux de 7,25 % retenu par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) pour le cadrage du tarif TURP2.
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