On s’y attendait, ils l’ont fait. Réuni hier à Vienne, en Autriche, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a opté pour un statu-quo de sa production. C’est ce qu’a annoncé Hussein Al-Chahristani, ministre irakien du Pétrole.
« Nous sommes tombés d’accord pour ne pas changer la production« , a annoncé Hussein Al-Chahristani à l’issue d’une réunion du cartel alors que les pays consommateurs de pétrole réclamaient une hausse de la production pour endiguer l’envolée des prix de l’or noir.
Ali al-Nouaïmi, ministre saoudien du Pétrole et chef de file de l’Opep, avait indiqué avant la réunion de l’Opep qu’il n’ était pas nécessaire d’augmenter la production du cartel, a rapporté l’AFP. « Pourquoi devrions-nous prendre une nouvelle mesure alors que l’état du marché est sain« , a déclaré le chef de file du cartel dans une interview accordée au quotidien arabe « Al-Hayat ».
Un baril de brut élevé
« Le prix du pétrole actuel n’a rien à voir avec les fondamentaux du marché et est lié aux marchés des contrats à terme qui connaissent une spéculation extraordinaire« , a-t-il ajouté. « Cette spéculation ne repose pas sur les fondamentaux équilibrés du marché« .
Son homologue nigérian, Odein Ajumogobia, a également indiqué qu’il estimait que la production devait rester inchangée même si un baril au-dessus de 80 dollars était élevé.
Pour les ministres de l’Opep, l’envolée du baril de pétrole « ne reflète pas l’état de l’offre et la demande » mais plutôt « la faiblesse du dollar, l’augmentation de l’inflation et l’afflux de fonds sur le marché des matières premières« .
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