En dépit de l’engagement des autorités chinoises d’organiser des jeux Olympiques « verts » et des millions de dollars dépensés pour y parvenir, il semblerait que ce pari soit d’ores et déjà perdu. Alors que Jacques Rogge, le président du Comité International Olympique (CIO) évoquait la semaine dernière « un danger de pollution atmosphérique à Pékin », c’est aujourd’hui Haile Gebreselaasie qui renonce à courir le marathon pour cause de pollution.
Une récente tribune publiée dans le très sérieux Wall Street Journal accusait Pékin de manipulation des données statistiques sur la pollution dans la capitale chinoise. Puis c’est au tour du président du CIO d’émettre des doutes quant à la qualité de l’air respiré par les athlètes. Enfin, c’est Haile Gebreselassie qui renonce à participer au marathon en raison des risques que pourrait avoir la pollution sur sa santé et Justine Hénin, la championne olympique en titre en tennis qui envisage de renoncer à défendre son titre pour les mêmes raisons. Dès janvier, l’équipe d’équitation suisse annonçait son retrait des épreuves, en raison du risque encouru par les animaux, les épreuves étant prévues à Hong-Kong, une des villes les plus polluées.
La pollution, sujet récurrent des JO
Le Comité olympique américain, l’USOC, rappelle de son côté que la pollution a toujours été au coeur des débats lors de l’organisation de manifestations de cette ampleur. Ce fut en effet déjà le cas pour les jeux de Los Angeles en 1984 ou d’Athènes en 2004. Il est donc prévu que les athlètes américains se rendent sur place deux semaines avant le début des épreuves afin de s’acclimater à l’air chinois. Le port du masque est cependant préconisé pendant les entrainements. L’équipe nationale de boxe qui a testé les conditions d’entrainement dans Pékin n’a tout de même pas pu courir plus de 30 min en raison de la pollution.
Le port du masque pendant les compétitions
De leur côtés, les comités olympiques britannique et allemand envisagent quant à eux de demander l’autorisation du port du masque non seulement à l’entrainement mais également pendant les épreuves officielles. Quant aux australiens, ils prévoient d’installer un « centre de récupération » à l’extérieur de la ville.
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