Le Centre allemand de recherche aéronautique et spatiale (DLR) a réalisé avec succès le premier vol de son Airbus A320 expérimental, ATRA, équipé de piles à combustible (PAC) qui ont fourni l’électricité lors de la simulation d’une panne du système de production d’électricité à bord de l’appareil. Les PAC, fournies par Michelin, délivrent un courant de 20 kilowatts et peuvent prendre en charge pendant une heure les besoins énergétiques du système de pompe hydraulique permettant, en cas de défaillance des réacteurs, de piloter l’appareil.
Les avantages sont multiples : non seulement l’emploi des PAC permet d’éviter la production de gaz polluants, mais de plus, les produits secondaires, de l’eau et de la chaleur, peuvent être utilisés à bord. Les 10 litres d’eau pouvant être ainsi produits représentent une charge de moins au démarrage de l’appareil, donc une économie de carburant. Les PAC présentent un rendement élevé et sont peu bruyantes. De plus, ce système n’influence pas les propriétés aérodynamiques de l’avion et la puissance délivrée est indépendante de l’altitude et de la vitesse de l’appareil, au contraire des turbines employées actuellement, situées sur le fuselage de l’appareil et qui se déplient en cas d’urgence pour fournir l’électricité. D’un point de vue économique, ces PAC nécessitent moins de maintenance et impliquent donc des coûts moindres.
Parmi les prochaines étapes, les scientifiques envisagent d’éliminer les réservoirs d’hydrogène et d’oxygène embarqués. L’oxygène doit être directement prélevé dans l’air. L’hydrogène peut être produit à partir des hydrocarbures déjà présents dans l’appareil, comme le kérosène. Ceci confirme que l’emploi des PAC à bord des avions a des perspectives prometteuses.
BE Allemagne numéro 375 (5/03/2008) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53378.htm
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