Alors que l’importation des déchets napolitains suscitent la polémique au sein du pays, le site des Chenevriers est quant à lui prêt à accueillir des cargaisons italiennes, il serait même impatient.
A l’origine, le site suisse de traitement des déchets de Chenevriers avait vu grand, bien trop grand. C’est pourquoi l’importation de 300.000 tonnes de déchets dont 181.000 en provenance d’Italie n’est pas pour lui déplaire. Etant donné le fonctionnement du site, le directeur du site Mathias Goretta confie au quotidien suisse « La Tribune de Genève » que bruler les déchets toxiques italiens, « cela ne ferait pas augmenter nos émissions polluantes« , comme le craignent de nombreux riverains.
Les Chenevriers ont été conçus pour transformer les ordures en énergie. Cette unité de valorisation crée 160.000 MWh d’électricité et 120.000 MWh de chaleur. Quant au traitement des résidus brulés et fumées toxiques, ils sont traités dans de grandes « machines à laver » et à filtrer. Les fumées sont « filtrées, lavées, électrolysées. A la sortie on relève 65 milligrammes d’oxyde d’azote par mètre cube d’air, quand la norme est à 80. La dioxine? On est à 50% sous la norme européenne« .
« Notre pollution est pratiquement indétectable par rapport à celle subie normalement par la région. D’ailleurs, on n’est pas fous: la plupart des employés n’habitent pas loin d’ici, et on y travaille« .
C’est pourquoi, Armand Flugi, le contremaître mécanicien des Chenevriers, quand on l’interroge sur les déchets napolitains, rétorque « mais qu’on les brûle!« .
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