Pour cette année, le gouvernement français a fixé un objectif de 5,75% de biocarburants incorporés dans l’essence et le diesel. Selon Dominique Paret, directeur des affaires économiques de l’Union française des industries du pétrole (UFIP), cet objectif ne sera « sans doute » pas tenu.
« Nous risquons de ne pas tenir les objectifs français. (…) Selon nos estimations, nous ne dépasserons sans doute pas les 5%« , a indiqué à l’AFP Dominique Paret. Selon lui, ce décalage s’explique par la réglementation européenne et des contraintes techniques.
Alors que la France souhaite que les biocarburants représentent 10% de la consommation totale de carburants en 2015, l’Union européenne prévoit d’atteindre cet objectif en 2020. L’objectif fixé cette année par la France est celui fixé en 2010 par l’Union européenne.
Contraintes techniques et réglementaires
« Pour le moment, la réglementation européenne ne prévoit pas que l’on puisse vendre des carburants contenant plus de 5% de biocarburants en 2008, sinon cela pose notamment des problèmes de garanties avec les constructeurs automobiles« , a ajouté Dominique Paret.
« De plus, comme l’incorporation doit se faire peu de temps avant la distribution, avoir un taux uniforme proche de 5% est déjà compliqué techniquement« . D’après le directeur des affaires économiques de l’UFIP, la France a tenté d’inciter l’Union européenne à revoir ses objectifs à la hausse, mais sans y parvenir.
Selon l’UFIP, après 2008, il sera encore plus difficile pour les raffineurs de pétrole de tenir les engagements français.
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