Vendredi, un communiqué de l’association écologiste Robin des Bois révèle qu’environ 80 sites de stockage provisoire des déchets des grandes marées noires survenues en France depuis près de quarante ans seraient toujours en place. L’association demande donc au gouvernement un inventaire précis de ces sites et leur purge.
Selon le communiqué de l’association, 300.000 tonnes de déchets liquides ou pâteux souillés aux hydrocarbures ont été générés par les différentes marées noires subies par la France depuis 1967 avec le naufrage du Torrey Canyon, jusqu’à dernièrement l’Erika, en passant par l’Amoco Cadiz.
« La plupart de ces déchets sont restés sur place et décorent le Finistère et les Côtes d’Armor d’un ruban noir soigneusement dissimulé » précise le communiqué. « Les hydrocaurbures mélangés avec du sable et des algues ont été enterrés dans des fosses en bout de plage, c’était censé être du provisoire » ajoute Charlotte Nithart, la porte-parole de l’association, à l’AFP.
En terme de volumes, les sites les pus important sont ceux de la zone portuaire de Brest avec 90.000 tonnes de déchets pâteux et secs et de Trégastel avec 45.000 tonnes.
Un inventaire laissé en suspend
Alors qu’en février 2000, plus de 3 millions d’euros ont été débloqués par le Comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire, afin de réaliser un inventaire complet et mettre en place une surveillance et la mise en sécurité des sites, seul le site de La Rochelle a été purgé. »C’est un comble que pour une fois qu’il y avait de l’argent on n’a rien fait« , constate Charlotte Nithart.
Cette situation s’explique par le fait que les communes concernées ne souhaitent pas toujours voir ressurgir les fantômes du passé et que l’impact sur le tourisme de telles opérations de déblaiement serait négatif.
Une action rapide
Dans son communiqué, Robin des bois demande donc à Jean-Louis Borloo d’entreprendre au plus vite « ce qui n’a pas été initié par le ministère de l’Environnement en 2000 et 2001« . Par ailleurs, « au titre de la prévention des risques, les élus bretons doivent faciliter et encourager les investigations« .
Pour rappel, l’association Robin des Bois a porté plainte contre X en mars 2007 pour abandon de déchets, exploitation d’installations classées pour la protection de l’environnement sans autorisation et délit de pollution des eaux.
> Pour en savoir + : www.robindesbois.org
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