Vendredi, les dirigeants des 27 Etats membres réunis à Bruxelles ont maintenu leurs objectifs fixés en 2007 pour arriver à un accord sur la lutte contre le réchauffement climatique avant la fin de l’année.
L’Union européenne veut réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2020 par rapport à leurs niveaux de 1990 et porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation.
« Nous nous sommes engagés à terminer les négociations sur ce paquet (de mesures) d’ici la fin de l’année« , a déclaré le Premier ministre slovène Janez Jansa, dont le pays préside l’Union européenne, précisant que l’Europe souhaitait jouer « un rôle moteur dans la lutte contre le changement climatique » en vue de la conférence de Copenhague qui se tiendra en décembre 2009.
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a indiqué que l’ensemble des Etats membres voulait parvenir à « un accord politique général » d’ici fin 2008, et que le Parlement européen s’était engagé à l’adopter « au plus tard début 2009« .
Empêcher les délocalisations
Même si les dirigeants européens sont déterminés à agir pour lutter contre le réchauffement climatique, certains craignent que si un accord international contraignant n’est pas conclu, soient délocalisées certaines activités industrielles polluantes exposées à une concurrence installée dans des pays qui ne font pas ou peu d’efforts pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
« Il est possible que nous ne parvenions pas à un accord global en 2009« , a indiqué José Manuel Barroso. « Nous ne voulons pas que nos industries aillent ailleurs et dans ce cas, très rapidement, nous aurons dans notre législation des mesures pour les protéger« .
« Il faudra prendre des mesures pour éviter que les industries à haute intensité énergétique ne quittent l’Europe« , a-t-il ajouté, reconnaissant que non seulement cette situation serait dommageable pour l’emploi en Europe mais que cela ne changerait rien pour la pollution au niveau mondial.
Eviter des « coûts excessifs »
L’accord pour lutter contre le réchauffement climatique doit permettre « une transition vers une économie produisant peu de composants carbonés compatible avec le développement durable de l’UE, sa compétitivité, sa sécurité d’approvisionnement et la sécurité alimentaire« , en évitant des « coûts excessifs pour les Etats membres« , ont indiqué les dirigeants des 27 Etats membres dans leurs conclusions.
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